Les développeurs, qu’ils soient spécialisés dans le développement frontend, backend ou full stack, peuvent opter pour le portage salarial afin de tester la viabilité de leur projet entrepreneurial ou pour profiter de la conservation du statut de salarié. En se liant à une société de portage salarial par le biais d’un Contrat à Durée Déterminée (CDD) ou Indéterminée (CDI), ils peuvent profiter des bénéfices de cette nouvelle forme d’emploi.
Né à la fin des années 1980, le portage salarial jouit aujourd’hui d’un cadre juridique et organisationnel sécurisé, pour tous les acteurs qui y œuvrent : sociétés de portage salarial, salariés portés et entreprises clientes. Retour sur les avantages qu’il peut apporter aux développeurs logiciel, mobile ou web.
Une alternative aux traditionnelles Entreprises du Service du Numérique (ESN)
Une fois sortis de l’école ou de l’université, les développeurs peuvent traditionnellement exercer leur métier au sein d’ESN (anciennement SSII) : les Entreprises de Services du Numérique. Subordonnés à celles-ci, ces spécialistes de l’informatique :
- reçoivent un salaire mensuel ;
- exercent leurs métiers au sein de projets choisis et désignés par l’ESN ;
- peuvent rarement ou difficilement choisir le projet sur lequel travailler.
En début de carrière, un développeur salarié peut prétendre à un salaire mensuel brut de 2 500 euros. Les développeurs indépendants, quant à eux, peuvent fixer leur Taux Journalier Moyen (TJM) en fonction de leurs compétences, de leur expérience et de leur capacité de négociation. Ainsi, leur revenu brut (sur 20 jours de travail) varie entre 10 000 euros et 14 000 euros en moyenne. Ces chiffres évoluent en fonction des villes et de la capacité du développeur à négocier des tarifs justes et adaptés à ses efforts.
Le portage salarial : un cadre propice à l’évolution professionnelle des développeurs
Lorsqu’ils se lancent à leur propre compte, les développeurs peuvent opter pour :
- la microentreprise ;
- la création d’une société individuelle ou unipersonnelle de type SASU, EURL ou EIRL ;
- le portage salarial.
Le portage salarial permet au développeur de bénéficier de :
- l’accès au freelancing sans démarches administratives chronophages ;
- la non-nécessité d’apporter un capital initial pour le lancement de leur activité ;
- la possibilité de tester la viabilité de son projet sans risquer son statut de salarié et les avantages qu’il implique ;
- la capacité de choisir ses missions, ses clients et de mieux négocier ses honoraires ;
- une plus grande flexibilité quant au choix des missions nécessitant l’utilisation des technologies, frameworks et langages de prédilection du développeur porté.
De plus, en choisissant le portage salarial, un développeur web, logiciel ou mobile reste rattaché au régime général de la Sécurité Sociale et affilié à la caisse d’Assurance Maladie liée à son lieu de résidence. Cela permet notamment le maintien de ses droits au remboursement des frais de santé (maladie, congé de maternité, etc.).
Sociétés de portage salarial et accompagnement des développeurs indépendants
Les sociétés de portage salarial prélèvent 5 à 10 % sur les revenus des salariés portés (frais de gestion), afin de remplir les missions suivantes auprès du développeur indépendant :
- rédaction et émission des contrats liant le salarié porté et son client ;
- conversion du chiffre d’affaires généré par le salarié porté en bulletins de paie ;
- gestion des impayés et des procédures de recouvrement en cas de non-respect des délais de paiement par le client du développeur ;
- souscription d’une responsabilité civile et professionnelle ;
- indemnisation du salarié porté en cas d’impayés.
Les sociétés de portage salarial peuvent proposer des accompagnements et conseils gratuits ou payants à leurs salariés portés, afin de les aider à faire évoluer leur personal branding ou leur capacité de négociation de leurs honoraires, entre autres. Elles peuvent également les mettre en contact avec les professionnels de leur propre réseau d’entreprises et d’indépendants, pour leur permettre de se constituer un réseau professionnel pouvant aboutir à l’obtention de nouvelles missions par exemple.
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